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NÉCROLOGIE. 179 Enfin, les discours prononcés par lui sur la tombe des collègues auxquels il avait rendu les derniers devoirs pendant son long secrétariat, d'abord à la Société littéraire, que j'allais oublier, ensuite à l'Académie, où les notices signées et publiées par lui dans ces solennelles occasions, se distinguent des travaux un peu stéréotypés du même genre, par la finesse et la précision d'une plume aussi remarquable par la sincérité du jugement que par l'exquis du tact à observer toutes les convenances et à évi- ter, en une pareille mer, les écueils contre lesquels se heurte assez souvent trop de zèle ou trop d'amitié. M. Fraisse n'a fait imprimer aucun ouvrage de longue haleine, mais il a publié bon'nombre de brochures, entre autres : Sur le Choléra en 1832 et 1838, en collaboration avec d'autres méde- cins ; Sur le Conseiller L.-A. Caste, remarquable bibliophile lyonnais, en 1851 ; Sur la bibliothèque du Palais-des-Arts, en 1851 ; Sur le docteur L.-S.-A. Gauthier en 1832; Sur l'or- phelinat Dénuzières, en 1852; Sur A.-P. Sain-Rousset, baron de Vauxonne, ancien maire du midi de Lyon, sous le Consulat, puis ancien premier adjoint du premier maire unique de Lyon, sous l'Empire, M. Fay de Sathonay, en 1853, etc., etc. Voir encore dans la Revue du Lyonnais divers articles de bibliogra- phie, notices nécrologiques, etc., etc. Nous parlerions volontiers de son bon cœur, de son bonheur à obliger, à rendre service, et même, ce qui est plus rare, à aller au devant, par une offre prévenante, d'une demande de service ou de démarche qui pouvait dépendre de lui dans la sphère où il s'était restreint; mais MM. Hénon, Gaillard et Daussigny, ont rendu un tel hommage à ces qualités de leur ami et collègue que nous ne pourrions que les affaiblir en essayant de les répéter. Mais, pour être complet, et pour dire quelque chose de nou- veau, après avoir esquissé rapidement l'homme d'esprit et de cœur si bien apprécié par tous, nous retracerons en un ou deux coups de crayon l'homme physique lui-même... Nous ne le flatterons p a s . . . Ses traits étaient sombres, sa physionomie paraissait sévère, morose; son premier regard, pour celui qui ne