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                     BU BKOIX ITALIQUE A LYON.                      131

 firmation de tous ses anciens privilèges : la garde de iâ
 ville, la police urbaine, le droit d'imposer des taxes muni-
 cipales, etc. (1). Enfin, comme pour mieux montrer la
 persistance des traditions municipales romaines, le gou-
 vernement de la ville se trouve confié, à ce moment, à
 une assemblée de cinquante citoyens qui apparaît, avec
 raison, à Augustin Thierry, comme une ombre de la curie
 antique (2).
    Seize ans plus tard, en 1336, la charte de 1320 reçut une
dernière ratification, etles franchises deshabitants de Lyon
 furent placées sous la protection du roi de France, repré-
senté par un gardiateur. Le conseil de la Cinquantaine
disparut alors pour faire place à un syndicat composé seu-
lementde douze citoyens ; sénat essentiellement populaire,
qui n'avait rien du caractère aristocratique de la curie
romaine et qui représentait une forme de gouvernement
rajeuni et conforme aux idées démocratiques de l'époque.
Si, en fait, les honneurs du Consulat étaient toujours
déférés aux notabilités de la ville et surtout aux citoyens
les plus honorables (3), en droit, aucune condition de

franchisiae etustts diutius approbati ct»»fcUts..,quasetquossupplicant
dicti cives per nos Archiepiseopum approbari et etiam confirmarï..
   (1) Nam dicti cives ex vigore libertatis et ex consuetudine veî
etiam secundum jura possunt et soîiti sunt ab antiquo et per tant»
tempora de quibus non est memoria, inter se taxare. — V. Menestrier.
Hist. civile et consulaire de Lyon- Preuves, p.94 et s.
    (2) Essai sur l'histoire delà formation et des progrès duTiers Etat-
p. 344,
   (3) « On espluche, avec tant de soin, la vie de ceux qui aspirent à
« ces belles dignités, qu'il est impossible que homme y puisse par-
« venir qui soit le moins du monde marqué de quelque note d'infamie,
« ressentant dénigrement de renommée, tant est saincte cette aulho-
« rite et honneur d'esehevinage, que la seule opinion de vice peut lui
« donner empeschement. » (Ancien auteur du xvi« siècle cité par Tb.
Lavallée, dans son Histoire de Paris, II. p. 65).