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LES BEAUX-ARTS A L\'OS, 115 Florence, accueilli et pensionné par le grand-duc Ferdi- nand II, et il date de cette année une grande estampe, faite dans la manière de Tempesta, et représentant la cé- rémonie de l'offrande des étoffes de soie, vases d'argent et cierges, que faisaient les chevaliers de Saint-Jean au grand-duc de Toscane le jour de Saint-Jean-Baptiste. En. 1623, Stella est à Kome (1), où il séjourne onze années. Pris en affection par le Poussin, notre artiste suit avec docilité les conseils de ce maître ; il étudie l'antique, il s'occupe de perspective et d'architecture, il dessine tous les sites, tous les motifs qu'il rencontre dans les environs de Rome, sans négliger l'art de la composi- tion. La nature de son esprit le portait vers les sujets gra- cieux et enjoués et vers les reproductions de scènes cham- pêtres. Il a peint des Vierges charmantes, il a excellé à représenter les enfants, il a créé le paysage pastoral ; son coloris est parfois un peu crû, mais partout il montre une grande correction de dessin et de l'élévation jointe à une délicieuse naïveté. Tout le monde connaît le succès qu'eut la madone des- sinée au charbon, par Stella, à Rome, sur les murs de la prison où l'artiste avait été momentanément enfermé (2). Citons encore parmi les vierges célèbres peintes par notre artiste : la Vierge avec l'enfant Jésus à qui saint Joseph offre une branche de cerises, tableau gravé par Vallet ; la Vierge tenant l'enfant Jésus qui est placé sur le mouton de saint Jean, tableau gravé par Roussellet ; la Vierge allaitant Jésus, gravé par Schupfen. Les compositions historiques de Stella sont froides ; mais {] ) Une eau-forte représentant saint Georges à cheval est datée de Rome, 1623. (2) Granet en 1810 et Genod en 1851 ont rappelé cet épisode ; le tableau de Genod est dans la galerie des peintres lyonnais.