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H6 LES BEAUX-ARTS A' LYON. il y a dans ses peintures pastorales (1 ) et dans les scènes d'enfants une gaîté et un brio qui leur donnent un grand charme. Les sites sont d'ailleurs heureusement choisis, les groupes bien distribués. « Il peignait d'une manière « agréable, dit Félibien (2), surtout en petit ; on a vu « de lui dans la grandeur d'une pierre de bague un juge- « ment de Paris de cinq figures d'une beauté surprenante « pour la délicatesse du pinceau. » Ces qualités expliquent les succès de Jacques Stella lorsqu'il revint à Paris. Présenté au cardinal de Richelieu par le maréchal de Gréqui, ancien ambassadeur à Borne. Stella plut au puissant ministre, et, grâce à cette protec- tion, obtint un logement au Louvre, une pension de mille livres et le cordon de chevalier de l'ordre de Saint-Michel. Bien qu'il soit mort jeune et qu'il eût une santé délicate, il a beaucoup produit. Il peignait le jour et dessinait le soir. C'est ainsi qu'il a exécuté les 22 planches de la vie de la sainte Vierge, les 30 planches de la passion du Sauveur, des planches d'ornements et de motifs pour l'orfèvrerie, etc. Voici les détails que nous a donnés Clapasson sur les ta- bleaux de Stella qui étaient dans les églises de Lyon. Il dit en parlant du monastère de Sainte-Elisabeth : « Le- retable « de bois doré qui contient tout le fond de l'église, décoré « de colonnes et de pilastres corinthiens avec des niches « entre deux, est de fort bon goût ; il est du dessin de Jacques « Stella de Lyon, peintre en grande réputation sous le « règne de Louis XIII et fort entendu en architecture. « Les deux tableaux que ce retable renferme sont de lui ; (1) Notre musée des peintres lyonnais a une petite toile attribuée â Stella et représentant une de ces scènes où la vie joyeuse des campa- gnards est prise sur le vif. (2) Vies des peintres, édition de 1725, iti-1?, IV, 408.