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                     VU DROFT ITALIQUE A IAON.                         31

«   vieille loi des philosophes que les Lyonnais sont de
«   ceux qui, en Gaule, jouissent du droit italique, nous
«   désirons, par affection de cœur, maintenir amiablement
«   notre illustre ville de Lyon et ses citoyens dans leurs
«   libertés, usages et coutumes        »
    En conséquence, ajoute cette charte : « Les citoyens
« ne peuvent être taillés ni imposés, et jamais ils n'ont
« été imposés par le seigneur : Nec unquam fue-
'( runt (1). »
    En 1336, cette immunité fut mise, comme toutes les au-
tres franchises de la ville, sous la protection du roi de
France, qui en promit solennellement le maintien, et
cette double consécration officielle donnée ainsi à un
droit, aussi ancien que la cité elle-même, qui avait pu
être suspendu, mais jamais aboli, assura, pendant de lon-
gues années, aux bourgeois de Lyon, l'exemption de tout
impôt pour leurs propriétés immobilières, soit à Lyon,
soit dans toute autre province du royaume.
   Mais la jouissance paisible de ce privilège fut menacée
le jour où Charles VII institua la taille permanente (1445).
Jusqu'alors cet impôt n'avait jamais été établi que d'une
manière provisoire, et Lyon, en s'appuyant sur ses an-
ciennes franchises et sur les conditions de sa réunion au
royaume, avait pu aisément échapper à la perception de
cette taxe.
   Mais dès ce moment commence entre les bourgeois de
cette ville et les habitants de la campagne une lutte qui
devaitdufer presque jusqu'à nos jours.

   (1) Menestrier. Histoire civ. et consul, de la ville de Lyon. Preuves,
p. 94. — Recueil des chartes, lettres-patentes, édits, déclarations etc
par lesquels les bourgeois et habitants de Lyon ont été maintenus
dans leurs anciennes coutumes, libertés , franchises, p. 36 et suiv.
Lyon, Aymé de la Roche, 1771.