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26 DU DROIT ITALIQUE A LYON. Ces derniers privilèges furent abolis naturellement par la Constitution de Caracalla qui conféra le titre de ci- toyen romain à tous les habitants libres de l'empire. Aussi n'en retrouve-t-on plus aucun vestige au ive siècle, Le droit inhérent au sol lui-même subsista plus long- temps, mais il disparut à son tour au commencement du vi« siècle, quand Justinien abolit toute distinction entre les fonds italiques et les fonds provinciaux (1). Il n'en fut pas de même des deux premières préroga- tives attachées à la concession du droit italique, à sa- voir : l'immunité de l'impôt et les libertés municipales de la cité. La ville de Lyon, surtout, les a invoquées si souvent à toutes les époques, qu'il n'est pas sans intérêt de demander à nos annales quelles furent les transfor- mations subies par un privilège, qui alaissé des traces si nombreuses dans notre histoire. I. IMMUNITÉ DE i/lMPÔT. L'exemption de l'impôt direct établie au profit de Lyon, forme l'un des côtés les plus curieux de l'histoire du droit italique dans notre cité. Cette immunité nous est nettement révélée par le ju- risconsulte Paul dans une énumération des principales cités affranchies du paiement du cens : « En Gaule, nous partie de l'armée : Se coloniam romanam et partem exercitus et pros- perarum adversarumque rerum socios. (Hist. livre I, 65). Mais au point de vue où semble se placer l'historien, le service militaire était considéré, non comme une charge, mais comme un privilège. (1) Instil, de Justinien. livre II, titre 1 er de Divisione rerum. §40,