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LES BEAUX-ARTS A LYON. 19 graveur que nous devons placer parmi les artistes lyon- nais, bien qu'il naquît à Mà con en '1590 et mourût à Paris en 1650 : il exécuta des travaux considérables à Lyon, et ses tableaux y jouirent d'une grande réputation. Fils d'un orfèvre , Perrier reçut dans la maison paternelle les premières notions de dessin. Il partit fort jeune pour Rome où il vécut en copiant des tableaux ; le marchand qui les lui achetait le mit en relation avec Lanfranc dont il devint le disciple. En rentrant en France, Perrier fut arrêté à Lyon pour d'importantes commandes que lui firent les Chartreux, pour lesquels il avait déjà exécuté quelques tableaux lors de son passage. Il séjourne ensuite quelque temps h Mâcon, parcourt la Bresse en peignant çà et là , enfin se rend à Paris où en 1631 on le trouve auprès de Vouet. Il repart pour l'Italie en 1635, y d e - meure dix années s'occupant presque uniquement de gra- vure; à son retour il est chargé de peindre le plafond (1) de l'hôtel de la Vrillière (aujourd'huila Banque de France), travaille dans l'hôtel Lambert et au château du Raincy ; disons en terminant cette rapide esquisse biographique qu'il fut nommé professeur à l'Académie de peinture. Perrier doit donc être étudié comme peintre et comme graveur ; mais les beaux-arts lyonnais revendiquent prin- cipalement le peintre. Suivons-le en effet chez les Char- treux : il y peint à fresque pendant l'année 1630, sur les murs du petit cloître les épisodes de la vie de saint Bruno, IV, 19 — Félibien, Vies des peintres, IV, 203 — Hubert Rost, Manuel du, graveur, VII, p. 68 — Gault de Saint-Germain, les trois manières de la peinture en France, p. 30 — Robert Duménil, Le peintre graveur français, VI, 159— Renouvier, Types et manières des maîtres graveurs, II, p. 102. (1) Cette galerie ornée de boiseries magnifiques vient d'être res- taurée : les peintures de Perrier y sont très-remarquées ; elles sont largement traitées,