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                   LES BEAUX-ARTS A LYON.                      11

 févres lyonnais puisèrent dans leurs reçu îils qui de Paris
 se répandaient dans toutes les provinces et cherchèrent à
 re conformer à la mode ; quelques-uns allèrent exercer
 leur art à Paris, car pour les orfèvres comme pour les
'autres artistes le voisinage de la cour, ses applaudisse-
 ments, les honneurs avaient des attraits irrésistibles. En
 ce qui concerne l'orfèvrerie, Lyon perdit, entre autres
 artistes d'un grand talent, Bernardin Simonnet qui alla
 habiter Paris et y devint orfèvre joailler du roi de 1656
 à 1660.
    Quelques citations de pièces qui sont conservées dans les
 archives de Lyon viennent prouver qu'au dix-septième siè-
 cle l'orfévrerie-joaillerie lyonnaise conservait sa réputa-
 tion tant pour les bijoux que pour les pièces de grand
 style.
    « BB, 144, 1608. Mandement de 4766 livres 7 sous 6
 deniers à André de Ligonet, pour le prix d'une boîte d'orfe-
 bvrerie par lui faite, enrichie d'un grand nombre de dia-
 mants, tant pour l'or que pour la valeur des dits diaments
 et fasson de la dite boîte. Ce joyau avait été offert à Ma-
 dame d'Halincourt le lendemain de son arrivée à Lyon (1 ). »
    « BB, 145, 1609. Mandement de 3987 livres tournois à
 Henri Mégret, orfèvre de Lyon, pour le prix des pièces
 d'argenterie qui lui avaient été commandées expressé-
 ment pour Madame d'Halincourt en considération de ce
 que son mari avait permis au consulat d'être le parrain
 d'un de ses fils et de le nommer Léon François du nom de
 la ville et de celui de son aïeul maternel le feu gouverneur
 de Mandelot. »
    « BB, 161, 1622. Présent fait à Louis XIII d'un lion

  (1)M. d'Halincourt, ambassadeur à Rome, avait été nommé en 1607
gouverneur de la ville de Lyon,




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