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12 LES BEAUX-ARTS A LYON. assis sur un piédestal tenant de ses pattes de devant un écusson où le roi était représenté en Jupiter foudroyant les géants ; présent fait à la reine d'un lion assis tenant sem- blablement un écusson où était représentée une reine en- dormie à laquelle un bras sortant des nues attache à la poitrine une médaille (1) Mandement de 5312 livres tour- nois à Gabriel Mégret et à Durand A moud, orfèvres de la ville, pour ces deux groupes en or, métal, façon et étuis compris. Les orfèvres n'ont plus, comme dans le siècle pré- cédent, à mouler des médailles ; des artistes spéciaux s'occupent de cette branche de la sculpture. Le plus célè- bre des graveurs à cette époque c'est Claude Warin ; il est probable qu'il est redevable à Jean Warin (sans doute un parent,) directeur de la Monnaie à Paris, de la recom- mandation efficace qui lui fit obtenir la place de directeur de la Monnaie de Lyon (2). Il ne tarda pas à y avoir droit de cité, et fut nommé en 1651 (3) maître graveur de la ville avec un appointement de 400 livres : il venait d'être chargé par le consulat, au prix de 4,000 livres, de graver quatre médaillons en bronze représentant Louis XIV, Anne d'Autriche, Louis XIII et Henri IV, et destinés à la décoration de la façade l'Hôtel-de-Ville (4). Warin dont (1) Les dessins de ces deux groupes ont été reproduits à la fin de la description officielle de l'entrée de Louis XIII, description publiée sous le titre « le soleil dans le signe du lion. » (2) Archives de Lyon AA, 80. Jean Warin était né à Liège. Nous ne savons d'où est originaire Claude Warin. (3) BB, 205, Archives de Lyon. (4) Ibidem BB, 204. Ces beaux médaillons furent détruits à la ré- volution ; ils ont été remplacés par d'exactes copies lors de la répa- ration récente de l'Hôtel-de-Ville. Nous avons vu chez M. Bonnet, notre éminent sculpteur, une collec- tion de médailles lyonnaises très-intéressantes. Il y a, entre autres, un