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292 FUNÉRAILLES DE M. ETIENNE MULSANT
année des biographies, un voyage à la Grande-Chartreuse,
et un ouvrage de géologie que la mort ne lui a pas permis
d'achever.
Affaibli depuis un an, il ne s'alita que le premier novem-
bre et succomba le 4, à 9 heures du soir, entouré de sa
famille et sans avoir perdu un instant la lucidité de son
esprit.
Le 6, les funérailles eurent lieu à Saint-Nizier. Après la
cérémonie religieuse, le corps a été transporté à Saint-Jean-
la-Bussière, où il repose dans le caveau de sa famille.
A la gare de Perrache, M. le docteur Bouchacourt, pré-
sident de l'Académie, improvisa un discours d'adieu au
nom de la savante Société dont M. Mulsant était membre
depuis nombre d'années; après lui, M. Gobin, président
de la Société d'agriculture, prononça les paroles suivantes :
« Messieurs,
« Ce n'est pas sans une émotion profonde que je viens,
au nom de la Société d'agriculture, histoire naturelle et
arts utiles de Lyon, dire un dernier adieu, rendre un su-
prême et solennel hommage, au savant éminent, à cet illus-
tre pionnier de la science, au maître vénéré, au collègue
aimé que nous avons la douleur d'accompagner à sa der-
nière demeure et qui va laisser un si grand vide au sein
des corps savants dont il a partagé les travaux jusqu'à sa
dernière heure.
« Il y a près d'un demi-siècle que Mulsant faisait partie de
la Société d'agriculture ; jeune encore à l'époque de son
admission, il s'était déjà fait un nom dans la science et
s'était signalé comme un maître en l'art d'observer la nature
et de la décrire. Assidu à nos séances, que d'occasions ne