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                   ALINGEN OU ALLEN-JEAN                    293

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   Or, nous avons fait rencontre, dans un petit volume, fort
peu connu, de Champollion-Figeac, qui fut, comme on sait,
professeur de littérature grecque à la Faculté des lettres de
Grenoble, de quelques pages relatives au même jeu, qui se
pratiquait, paraît-il, à Grenoble et dans le Dauphiné.
   Le volume est intitulé Nouvelles recherches sur les patois,
etc. Paris, 1809. Champollion y parle de la littérature dau-
phinoise, en employant cette langue du commencement du
siècle, qui est bien de tous les pathos et de tous les
patois le plus comique, combien que ce ne soit, après tout,
qu'une contrefaçon de Chateaubriand :
   « Dès le milieu du dix-septième siècle, une muse dau-
phinoise se montra pour la première fois sur le Parnasse, et
sous les auspices d'Erato, les bergers des bords de l'Isère
parlèrent dans des pastorales leur langue naturelle          »
   Champollion explique ensuite que le goût pour la litté-
rature dauphinoise fut cause que quelques personnes s'oc-
cupèrent d'ouvrages élémentaires dans le but de faciliter la
connaissance du patois, et il cite à ce propos, un Diction-
naire étymologique de la langue vulgaire qu'on parle dans le
Dauphiné, manuscrit inédit, de 404 pages, grand in-8°.
   Ce manuscrit appartenait, en 1809, à M. Dubouchage,
préfet du département des Alpes-Maritimes, et correspon-
dant de l'Académie de Grenoble. J'ignore qui le possède
aujourd'hui et s'il a été publié. S'il ne l'a pas été et s'il peut
être retrouvé, sa mise au jour serait œuvre méritoire.
   Champollion-Figeac emprunte à ce dictionnaire quelques
citations, entre autres celle que nous allons reproduire :

   « Rapport du Jeu connu en Dauphiné sous le nom de      ALLEN-
JEAN avec celui que les Grecs appelaient ûorii^u-