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           FUNÉRAILLES DE M. ETIENNE MULSANT              293

nous a-t-il pas fournies d'admirer l'étendue de ses recher-
ches, la profondeur et la solidité de ses connaissances et
surtout l'inestimable talent de rendre la science attrayante
par une parole simple, facile, élégante et toujours empreinte
de la plus franche bonhomie !
    « Notre'vénérable collègue était né naturaliste et profes-
 seur. Apprendre et enseigner ont été les deux occupations
 presque exclusives de sa longue existence.
    « Mais l'enseignement de la chaire ne suffisait pas à son
 active ardeur de propagande scientifique ; il a voulu tra-
vailler pour la postérité et la postérité lui sera reconnais-
sante, car l'ensemble de ses écrits forme un impérissable
monument scientifique.
    « Rappellerai-je les titres de ses ouvrages ? Que d'omis-
sions je pourrais commettre! et le temps me manquerait
pour en faire même la simple énumération.
   « Encore moins essaierai-je d'en faire ressortir le
mérite.
    « D'autres plus autorisés consacreront sans doute leurs
veillées à ce pieux devoir, car l'éloge d'un homme de cette
valeur ne saurait s'improviser. Je dirai seulement que,
récemment encore, la plume infatigable de Mulsant rem-
plissait presque les Annales de la Société d'agriculture ; que
les Annales lui sont redevables en grande partie de l'impor-
tance qu'elles ont acquise et de l'accueil qu'elles ont obtenu
dans le monde savant.
   « Le mérite de Mulsant lui a valu des titres justement
enviés. Il fut successivement officier de l'instruction publi-
que, chevalier de la Légion-d'Honneur, correspondant de
l'Institut, conservateur de nos bibliothèques publiques,
membre d'un grand nombre de Sociétés savantes ; mais la
Providence lui avait réservé une faveur bien rare, celle de
ne pas sentir le poids des années, de conserver jusqu'au