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LA PIERRE A ÈCUELLÈ 45 du chien ; jusqu'à l'époque de la destruction de ces pierres, en 1865, pour les travaux du chemin de fer, on montrait ces marques aux visiteurs qui s'en allaient convaincus de ce passage du saint moine dans des temps bien reculés. On goûtait ensuite l'eau de la fontaine, antique souvenir du culte des eaux si bien établi chez les Gallo-Romains; dans la source sacrée, on plonge toujours les enfants qui ne peu- vent marcher. Ayons garde de rire de ces naïves légendes, écho pré- cieux de la foi vive de nos pères ! C'était, certes, un autre peuple que celui qui, de nos jours, sous prétexte de pro- grès, en est arrivé à douter de l'existence de Dieu dont il ne se souvient qu'au lit de mort... Il est vrai que nos géné- rations actuelles, affectant de se dire issues du singe ou des marsupiaux, il n'y a pas de raison pour qu'elles ne revien- nent à cette forme bestiale et primitive : c'est une loi de la nature, que lorsqu'un être est arrivé à son parfait déve- loppement, il doit nécessairement décroître plus ou moins rapidement. Nous leur souhaitons de retrouver prompte- ment, dans la première couche terrestre, les restes du pro- géniteur unique dont sont descendus les êtres organisés, hommes, animaux, oiseaux, etc. ; nous croirons alors à la théorie darwinienne qui nous montre que, par suite ÔL évo- lution ou de sélection, ce numéro un de la série des causes peut être ou un coquillage de formation silurienne, ou l'un de ces mammouths gigantesques contemporains des Tro- glodytes ; l'utopie des générations spontanées à déjà fait son temps. Quant à nous, nous conseillons à ceux qui nient porte l'empreinte de trois des pieds du cheval ; mais le lieu exact de cette empreinte n'est plus connu aujourd'hui. Quant à la légende de Rosières recueillie par M. Aymard, on la lit à la page 175 delà Revue du Lyonnais de 1878.