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3l8                     CHRONIQUE LOCALE
seule des travaux de ruminent érudit occupe les deux tiers de l'ouvrage.
   Et nous avons encore là sous les yeux un admirable in-8, charmant
comme impression, du plus haut intérêt par les faits qu'il déroule devant
le lecteur, Marie Lucrèce et le Grand Couvent de la Monnaye, par Nimier
du Puitspelu, avec un plan en couleurs, par M. Vermorel. Lyon, Meton,
rue de la République, 33, 1880.
   L'auteur, après avoir jeté un long coup d'ceil sur la vie des cloîtres
d'autrefois et l'avoir étudiée à fond, nous raconte, avec un charme et
un attrait qui lui appartiennent en propre, l'histoire de l'entrée au cou-
vent, le noviciat, la profession, la mort d'une religieuse dont la famille,
originaire du Bugey, se trouvait en ce moment à Lyon, sans parti pris,
pour ou contre la vie du cloître, M. Du Puitspelu donne les pièces
échangées entre la famille et la communauté pour que celle-ci se charge
de la jeune fille qu'on lui amène et surtout qu'on ne la rende pas au
monde, si, par impossible, quelque difficulté survenait, soit de la part
de la jeune cloîtrée, soit de la part des dames de la maison. Con-
trats, garanties, précautions de la famille, signature, réception, profes-
sion, tout s'y trouve avec des détails et des réflexions que l'auteur a su
rendre attachants. L'habile auteur a en outre décrit notre vieille ville,
l'ancien quartier de la Croix-Pâquet,la rue de la Monnoye et le couvent
des Ursulines. Un plan dû aux profondes recherches de M. Vermorel
complète le récit. C'est un livre que les vieux, les vrais Lyonnais seront
heureux de lire et de posséder, Faut-il encore annoncer que ce bijou
sort des presses de M. Mougin-Rusand ? Glissons là dessus, on croirait
bien qu'il n'y a de place dans notre ville que pour cette grande mai-
son.
   Ah ! Voici qui sort d'une autre imprimerie.
   A l'autre extrémité de la France, à Gontaud (Lot-et-Garonne), un
Bénédictin, laïque, Bénédictin seulement par le savoir, M. Tamizey
de Larroque, s'est distrait de plus vastes travaux en publiant deux pla-
quettes précieuses. L'une, imprimée à Lyon, par MM. Louis Perrin et
Marinet, mais éditée par M. Lemerre, de Paris, est intitulée : Sonnets
inédits d'Olivier de Magny, publiés avec avertissement et notes par Phi-
lippe Tamizey de Larroque. Paris, 1880, in-18.
   Les liens qui unissaient Olivier de Magny et Louise Labé nous obli-
gent à signaler ce charmant bijou à nos lecteurs, comme le séjour du
baron de Pardaillan à Bourg, dont il avait été gouverneur, nous invite
à parler de l'autre intitulée : Récit de l'assassinat du sieur de Boisse de
Pardailhn et de la prise de Monheurt, publié avec avertissement, notes et