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     CHRONIQUE                               LOCALE


   Décrets, couvents, agitations, coups et blessures jusqu'à perte de la
vie d'un malheureux jeune homme de vingt ans, ont troublé la ville
pendant tout le mois qui vient de s'écouler ; mais ces événements se
rattachant à des questions politiques brûlantes, nous renvoyons aux
grands journaux pour tous ces détails qu'une feuille littéraire ne peut
traiter. Aujourd'hui, la paix de la rue est rétablie, les magistrats sont
en séance, justice sera faite, et comme ces oiseaux qui volent au-
dessus des nuages, nous nous hâtons de nous réfugier dans ces ré-
gions littéraires qui nous sont seules permises, mais que du moins les
orages n'atteignent pas.

   — Par décret ministériel du 17 novembre, M. Levaillant, Secré-
taire général du Rhône pour la police, a été nommé préfet de la Niè-
vre. Il a été remplacé par M. Louis, docteur en droit, Secrétaire
général de la Loire-Inférieure.

   — La rentrée solennelle des Facultés a eu lieu le 15, à deux heures,
dans la salle de l'Hôtel de Ville. Malgré son immensité, elle n'a pu
contenir toutes les personnes désireuses d'entendre le discours qui
devait être prononcé à cette occasion. Les principales autorités de la
ville assistaient à cette solennité.
   En l'absence de M. Charles, recteur, retenu par un douloureux acci-
dent, M. Caillemer, doyen de la Faculté de droit, a présidé la séance.
Son allocution, vivement applaudie, a eu pour sujet la décrétale du
pape Honorius III, du 11 mai 1219, qui interdisait, au nom de l'Eglise,
l'enseignement du droit civil en France, en Angleterre et en Suède.
Après ce discours magistral, MM. Caillemer, Lortet, Loir et Hein-
rich, doyens des Facultés, ont proclamé les noms des lauréats des
Facultés de droit, de médecine, des sciences et d.es lettres. On a par-
ticulièrement salué le nom de M. Peiron qui après avoir obtenu six
premières médailles d'or dans les concours de licence, a eu le premier
prix au concours général des Facultés de droit de France ; celui de
M. Chardiny qui a obtenu la première mention, et celui d'un jeune
japonais, M. Tomii (Massa-Akira), né à ;Kioto, qui a eu le deuxième
prix, médaille de bronze, au concours de droit français entre les étu-
diants de troisième année.