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04                     BIBLIOGRAPHIE

et politique, investis d'un pouvoir sans bornes, ils prési-
daient eux-mêmes à l'exécution des lois, à l'immolation des
prisonniers de guerre, aussi bien qu'à celle des ennemis de
la patrie et de la religion.
   Les druides, philosophes spiritualistes, étaient déposi-
taires de toutes les sciences ; ils les enseignaient à la jeu-
nesse. Leur respect pour la tradition les empêchant de rien
écrire, toutes leurs leçons étaient dictées de vive voix et
apprises de même par les élèves ; parmi ceux-ci on désignait
les plus instruits pour entrer dans le sacerdoce.
   Les druides reconnaissaient un dieu suprême, Esus, le
père de la nature, qui a tout créé, et a pour emblème le
cercle représentant l'infini; ils croyaient à l'éternité de
l'âme et à sa transmigration. Diogène Laërce résume
 ainsi la religion des druides : adorer les dieux, ne faire de
mal à personne, exercer le courage! On connaît l'éloge
que Pithagore a fait de ces prêtres, de leurs sciences, de
leurs maximes; ils reconnaissaient trois choses primor-
diales : l'homme, la liberté, la lumière ! Ils avaient pour
temple le dôme du ciel et de mystérieuses forêts, où à
certaines époques de l'année ils réunissaient les habitants
de la contrée pour cueillir le guy sacré que le vercobret
coupait avec une faucille d'or ; leurs autels étaient de sim-
ples tertres gazonnés, sans aucun ornement, de simples
pierres brutes, sans aucune image représentant des choses
ayant eu vie.
   Là, entourés de leurs disciples, ils se livraient aux exer-
cices du culte, instruisaient le peuple, rendaient la justice
et transmettaient la réponse des dieux.
   Des femmes, appelées druidesses, et très vénérées des
populations, étaient aussi revêtues du caractère sacerdotal.
Habitant à l'ombre mystérieuse des forêts sacrées, ces drui-
desses, vouées à une virginité perpétuelle, étaient entou-