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258                 CHUTE   D'AÈROLITHES

gation dans leurs voisinages, et elles ressemblent si parfai-
tement aux matières qu'ils vomissent (dont je me suis pour-
vus), surtout à celles du Mongibel ou de Letna, à la vérité
celles-ci avec moins de pureté, qu'il n'est pas possible de
leur attribuer une autre origine que celle commune aux
volcans. Ce n'est même qu'à la vue d'un morceau de l'une
de ces pierres, après 15 jours de leurs chutes, et par ana-
logie avec la matière du Mongibel, que j'ai renoncé à l'in-
crédulité que je croyais leur devoir sur la décision de la
plupart des phisiciens touchant les careaux du tonnerre.


                  QUATRIÈME OBSERVATION


   Elles se réduisent aisément en poudre inpalpable de cou-
leur de cendre qui n'a aucune odeur ni saveur lors même
qu'elle est échauffée ; le vinaigre distillé, l'esprit de sel,
celui du nitre, d'alun et de vitriol, son huile la plus par-
faite, l'eau forte et l'eau régale n'y font aucun changement,
preuve qu'elles ne contiennent aucune partie métallique, et
qu'elles ne doivent leur pesanteur qu'à leur densité qui les
rends comme impénétrables aux plus grands dissolvans, à
la vérité employés sans feu ; mais exposées au miroir ardent
de M. l'abbé de Larichardie, chanoine de St-Pierre de
Maçon, qui est l'un des plus forts que l'on connoisse, il en
tire par ébulition la partie vitriolique qui se durcit à l'air
froid en forme de croûte ou de scorie, en se dépouillant de
la partie terreuse, immuable, qui néanmoins se rubéfie pour
toute altération comme le coléothar.


                  CINQUIÈME OBSERVATION


  Mais si elles prouvent intérieurement qu'elles sont l'ou-