Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
306           DOCUMENTS SUR NICOLAS BIDAULT

«   (1693). Le tout extrait et signé par messire Chausse,
«   curé de Saint-Pierre et Saint-Saturnin. Déclarans, en
«   outre, lesdits susnommés que lesdits deffunz n'ont dé-
«   laissé que des meubles et effets concernans la profession
«   dudit deffunt. Et ont signé. »
   Une fois hors de la tutelle des recteurs de la Charité, que
devinrent les enfants Bidault et quelle fut leur destinée ?
Dans le cours de leur adoption, furent-ils « mis à maître, »
selon l'expression du temps, pour apprendre un état ma-
nuel et vivre obscurément dans la condition de simples
artisans ? Montrèrent-ils suffisamment d'aptitude et de vo-
cation pour être lancés dans les hautes études et, comme
il arriva à beaucoup d'autres enfants de l'Aumône-Géné-
rale, embrasser la carrière ecclésiastique ou suivre quelque
profession libérale ? Or, les recherches auxquelles je me suis
livré dans ce sens sont demeurées infructueuses, car les
documents sur lesquels je comptais pour élucider ces di-
verses questions sont muets ou font défaut. J'incline donc
à croire que l'illustration de sa race prit fin avec le statuaire
Nicolas Bidault lui-même, qui n'avait point transmis le
germe du talent aux héritiers de son nom.
   Quoi qu'il en soit, et avant de prendre congé du vieux
maître lyonnais, je citerai encore quelques documents qui
le'concernent, mais le montrent, cette fois, dans certains
actes de sa vie d'artiste-
   C'est d'abord une quittance notariée (15 décembre 1656),
par laquelle Nicolas Bidault (qui a signé son nom ainsi)
« confesse avoir eu et reçeu de MM. les recteurs et admi-
« nistrateurs des pauvres de l'Aumosne-Générale de Lyon,
« héritiers de feu M. Moyron, baron de Sainct-Trivier (en
« Dombes), par les mains de M. Ferrus, l'ung desdictz
« sieurs recteurs, et trésorier des deniers d'icelle, la somme
« de 75 livres tournois, réallement et comptant, pour le