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DOCUMENTS SUR NICOLAS BIDAULT 307 « pourtraict, en esculpture, dudict feu sieur Moyron, qui a « esté posé dans l'esgallerie du premier estage d'en bas (où « Ton peut encore le voir aujourd'hui) de Nostre-Dame « de la Charité, et suivant le billet de M. Chappuis, l'ung « desdictz sieurs recteurs, ayant l'intendance des basti- « mens. De laquelle somme de 75 livres tournois ledict « confessant se contente et quicte, » (1) etc. Vient ensuite un certificat autographe conçu en ces ter- mes : « Maistre Nicolas Poirel, maistre-tailleur de pierre, a « Lyon, a demeuré chez moy depuis environ deux années « qu'il a eu sa retraite, et l'ay employé aux ouvrages que « je l'ay jugé capable pour mon service, et luy ay procuré « les employs quy m'a esté possible pour le tirer de la mi- « sère où je l'ay veu. (2) Faict à Lyon, ce 28 e décembre « 1667.—N.Bidault. » Dans l'inventaire et procès-verbal de vente des meubles et effets délaissés par François Rambaud, peintre lyonnais, décédé le 5 juillet 1675, je trouve les passages suivants : (1) Bidault ne fut pas seul chargé de l'exécution du monument ; et, puisque j'y suis, je ne peux moins faire que de donner ici les noms de ses collaborateurs : Louis Lalliance reçut 5 livres, pour avoir gravé l'inscription mise sous le buste de Jacques Moyron ; — on paya à Jacques Mimerel, statuaire, la somme de 2,10e livres pour « le vastz « (c'est-à -dire: le vas ou mausolée) et épitaphe qu'il a faict pour l'hon- « neur de la mémoire de M. Moyron, suivant le prix-faict qui en fust « faict, le 6 février 1661 ; et icelluy vastz et épitaphe apposé à la mu- « raille du fond de l'esglise (de la Charité), à costt delà grande porte.» (2) Ce Poirel eut une fin tragique : assailli par des malfaiteurs, aux environs deBrignais, il mourut, le lendemain, de ses blessures, et en considération de cet événement, ses enfants furent reçus aux adoptifs de FAumône-Générale, ce qui nécessita, entre autres formalités, la déclaration qu'on vient de lire.