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266               LES MONUMENTS D'ART
cule, mais que rien n'autorise à supposer que l'une d'elles
soit la pierre qui a fait partie de la rose d'or de Saint-Just
de Lyon. »
   Je voudrais pouvoir parler aussi ici de tous les autres
objets d'art que la Révolution a enlevés à notre Primatiale
et à nos autres églises ; mais ce serait trop étendre cette
étude. Je réserve les documents si nombreux et si complets
que j'ai réunis sur ce sujet pour une volumineuse étude
que je prépare en ce moment sur les Trésors de nos églises
et sur les Cabinets d'antiques de Lyon, depuis la Renaissance
jusqu'en 1789. Dans ce travail, on verra tout ce que Lyon
a possédé d'objets d'art de toute sorte jusqu'au jour fatal
de la Révolution et tout ce que cette dernière a détruit et
saccagé. Je n'ai pas besoin de dire tout ce que j'ai souffert
en enregistrant tant de pertes irréparables et les regrets
cruels que j'en ai éprouvé. Mais je ne suis pas le seul qui
ait maudit, mille fois, les vandales modernes. Bien des
années avant moi, un homme éminent, un des plus habiles
statuaires lyonnais, dont les sympathies pour la Révolution
étaient pourtant bien ardentes, Chinard, écrivait la lettre
suivante, en Tan vu, aux administrateurs de Lyon : a Ci-
toyens administrateurs, je m'empresse de repondre à votre
lettre de ce jour par laquelle vous me demande le résultat
des recherches que j'avais entreprit de faire sur les objets
d'art et notament sur les bufet d'orgues.
   « Il me souvient quand ma qualité de Conservateur des
Arts où j'avois été només par le Représentant Dupuy, je
me transportai avec le citoyen Gay aux Jacobin où après
nous être fait ouvrir, avec beaucoup de peine, nous trouvâ-
mes dans la basse église quantité de débris de figures, de
retables, boisages et notament quelques colon«e en bois
dorée qui mëntoient être conservés. Nous demandâmes à
voirie bufet d'orgue. Le consierge nous indiqua deux ou trois