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LA STATUE D'OYONNAX 179
(1) 1813, en donna une description assez fidèle, sajf qu'il
lui attribue 147 millimètres de hauteur au lieu de 134; mon
collaborateur pour notre ouvrage sur les Traditions populai-
res, M. Désiré Monnier, la cite et prétend l'avoir vue, mais
sa description incomplète ferait supposer qu'il n'en sait que
ce qu'il a entendu dire ou qu'il a lu.
« Elle représente un personnage debout, dit M. Alexandre
Sirand, dans ses Courses archéologiques ( 2 ) ; le bras droit un
peu replié et le poing fermé, la main gauche est relevée Ã
la hauteur de la tête, le bras ployé à demi; il paraît teni r
quelque chose à la main. Posé sur le pied droit, le gauche
un peu relevé en arrière et touchant du bout la terre, l'at-
titude du personnage annonce un guerrier prêt à combattre.
Il est en garde ; on le voit à sa main droite serrée qui de-
vait tenir une épée nue regardant le sol et au bras un peu
crispé. La main gauche supporte un bouclier que le bras,
replié tout juste à demi, laisse facilement deviner; cette at-
titude est martiale. Le corps annonce un homme robuste et
juvénile, car la figure est imberbe. Si quelques amateurs ont
pu croire cette statuette féminine, ils se sont largement
trompés; elle a, du reste, un cachet indubitable. La tête est
couverte d'un casque élégant; il est haut et son sommet
retombe sur le devant, en forme de panache. Les traits du
visage annoncent le calme sérieux. »
Peu sensible à la beauté plastique, M. Sirand ne dit rien
de ce galbe si élégant et si gracieux, de cette nudité aussi
chaste que celle de l'Apollon du Belvédère et de cette pa-
tine, fruit précieux des siècles.
Il croit voir un guerrier prêt à combattre, là où nousne
(1) Journal delà Société d'Emulation de l'Ain. Bourg, 1813, in-8°.
(2) Courses archéologiques dans le département de l'Ain, Bourg, Millier, -
Bottier, 1846-1854, in-8°, tome iv. pages 46 et 47.