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UNE DETTE DE M. LE COMTE DE MIRABEAU L'homme le plus violent de la Révolution, dont Lavater disait qu'il était né avec tous les vices et qu'il n'avait rien fait pour les combattre, celui que Pascalis proclamait mau- vais fils, mauvais époux, mauvais père et sujet dangereux, mais l'orateur le plus éloquent que la tribune française ait produit, Mirabeau, à peine sorti du fort de Joux et s'être enfui en Suisse et en Hollande avec la marquise de Mon- nier qu'il avait séduite et enlevée, s'empressa d'oublier celle qui avait sacrifié pour lui son honneur, son mari, sa famille et son rang dans la société, pour passer à d'autres illégi- times amours. C'était, malgré sa laideur, un homme à succès. Rendu libre par sa séparation judiciaire avec la comtesse de Mirabeau, il partit pour Londres, en 1784, avec une Hollandaise, Mmc de Nehra, dont le nom n'était qu'une anagramme, mais qui appartenait, en réalité, à une des