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                       A ATHÈNES                      121
 à cette partie de la législation athénienne des dissertations
 spéciales, M. Caillemer n'a pas manqué de difficultés à
 résoudre. Son travail est beaucoup plus développé, plus
 complet, plus méthodique que celui de ses devanciers ; c'est
 un véritable traité sur la matière.
    Voici quelle est la division du livre, M. Caillemer traite
 d'abord des divers ordres de successibles (descendants,
ascendants, collatéraux, affranchis, esclaves) ; puis de l'ac-
 ceptation des successions; en troisième lieu,, des droits et
 des obligations de l'héritier; enfin des partages. Chacun de
 ces quatre chapitres se divise en sections assez nombreuses.
Le premier est le plus étendu, ce qui est naturel, puisqu'il
 discute les questions particulières du sujet, tandis que les
trois autres en traitent les questions générales.
    Les juristes qui étudieront cet ouvrage y chercheront
surtout l'explication des dispositions législatives ou juri-
diques qui diffèrent du droit romain et de nos législations
modernes ; les érudits et les hellénistes s'arrêteront de pré-
férence sur les textes cités, pour en discuter, s'il y a lieu,
l'authenticité ou l'interprétation. C'est ainsi, par exemple,
qu'on a déjà contesté en Allemagne certains textes cités par
M. Caillemer d'après les éditions anciennes, tandis que les
manuscrits semblent donner d'autres leçons. Ajoutons, pour
faire contrepoids à ces critiques, que l'Association pour l'en-
couragement des études grecques en France a solennellement
proclamé l'importance du livre de M. Caillemer à ce point
de vue des études sur l'antiquité hellénique en lui décernant
le grand prix fondé par la libéralité de M. Christakis Zo-
graphos, mais ce livre ne s'adresse-t-il qu'à ce public spécial
et restreint? Loin de nous cette pensée. Il contient bien des
parties qui peuvent fixer l'attention même des lecteurs qui
ne sont ni juristes ni érudits de profession, pourvu qu'ils
s'intéressent à l'histoire des idées et des formes sociales, et