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                     L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE                            87
 le frère Fmmence, supérieur général des Frères des écoles
chrétiennes, pour rétablir, à Lyon, les écoles qu'avaient
autrefois dirigées les clercs du séminaire de Saint-Charles.
Lyon bientôt fut pourvu d'écoles. Mais il n'en fut pas de
même à la campagne.
    La loi qui parait avoir commencé à exercer, dans le
Rhône, une heureuse influence sur l'enseignement pri-
maire fut celle du 11 floréal an x (i e r mars 1802). Cette loi
chargeait les sous-préfets de l'organisation des écoles pri-
maires. Ils devaient rendre compte de leur état, une fois
par mois, aux préfets. Les instituteurs étaient choisis par
les maires et par les conseils municipaux. Leur traitement
se composait (art. 3) : i° du logement fourni par la com-
mune ; 2° d'une rétribution fournie par les parents et déter-
minée par les conseils municipaux qui pouvaient exempter
de la rétribution un cinquième des enfants reçus à
l'école (1).
    En 1804, il existait, pour le département du Rhône,
84 écoles primaires dont 15 à Lyon. Le Ier vendémiaire
an xn (22 septembre 1804), une école protestante fut
ouverte au temple de la place du Change. Cette école était
mixte quant aux sexes. Elle était à la charge du Consistoire
qui assurait au directeur un traitement de 1,200 francs. En
 1807, l'école fut dédoublée. On créa une école de filles, et
les deux écoles protestantes de garçons et de filles furent
intallées dans une vaste maison de la rue Juiverie, voisine
du temple, où elles se trouvent encore aujourd'hui.
    En 1808, on comptait 145 écoles dans le département et


   (1) Cette loi même ne fut pas appliquée. Le premier Consul, et plus
tard l'Empereur, ne fit absolument rien pour l'enseignement des enfants
du peuple. Il lui fallait des soldats et non des instituteurs, malheureuse-
ment pour la France.