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88                L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ;
214 en 1813. De 1815 à 1825, le nombre des écoles pri-
maires ne s'est guère modifié. L'enseignement a subi un
temps d'arrêt nécessité parles circonstances politiques. L'ef-
fondrement de l'empire, le besoin de paix, de repos qu'avait
la France, le manque d'argent, d'instituteurs, d'écoles nor-
males, les préoccupations politiques, tout cela a fait rejeter
la question d'enseignement populaire au second rang. Les
évêques et le clergé en avaient l'entière direction.
    Les Frères des écoles chrétiennes qui commençaient à se
répandre partout ne pouvaient aller que dans les grandes
villes ou dans celles qui étaient assez riches pour payer trois
hommes en assurant la gratuité de leurs écoles. On man-
quait d'instituteurs pour les bourgs et pour les villages.
 Beaucoup de communes n'avaient point d'écoles. C'est
 alors que le Lyonnais donna naissance à deux congréga-
 tions enseignantes d'hommes instituées en vue de la lacune
 signalée et qui durent d'abord leur développement à la
 pénurie d'instituteurs dans laquelle on se trouvait partout.
     En 1818, à La Valla (Loire), M. l'abbé Champagnat eut
 l'idée de réunir autour de lui quelques jeunes gens qu'il
 voulait instruire dans la manière de faire l'école. Il parvint,
 après bien des épreuves, à fonder l'institut des Petits-Frères
 de Marie, congrégation modelée sur celle des Frères de
 La Salle. Ces derniers desservent les écoles gratuites des
 grandes villes. Ils ont pour lieutenants, dans les petites
 villes, les Petits-Frères de Marie qui, au gré des localités,
 dirigent les écoles gratuites ou payantes. Ils dressent
 des rôles comme les instituteurs laïques pour le recou-
 vrement de la rétribution scolaire et se contentent d'un
 traitement moindre que leurs aînés, les Frères des écoles
  chrétiennes. —Mais voici encore un autre inconvénient.
  Les membres de ces congrégations ne vont jamais moins
  de trois. Il faut encore des localités d'une certaine impor-