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LE SALON LYONNAIS 67 148. — L'Amour qui chasse le Temps. Un beau matin de mai, le cœur en harmonie Avec la terre en fleurs, avec l'azur du ciel, Dans l'ivresse d'aimer, jeune et fier, l'on s'écrie : Le Temps ne nous peut rien, l'Amour est immortel! Près d'un cœur adoré, les heures sont légères ; La nature sourit et les jours nous sont doux. Les saisons, en dansant, s'envolent passagères : Tout est bien, tout est beau, quand l'Amour est en nous. Oui, blonds enfants, aimez; allez, donnez vos âmes; Aimez, ne craignez pas les atteintes du sort. Le souffle noir des ans n'éteindra pas vosflammes; Vous vous retrouverez aux portes de la mort. Si l'on connaît jamais la tendresse infinie, Si l'on aime une fois vraiment d'âme et de cœur, Pour le bonheur divin d'une mortelle vie, Du Temps qui détruit tout l'Amour reste vainqueur. GUY. —- 292. — Une vieille histoire. O Guy, l'an neuf n'apporta rien A votre talent dans sa hotte : Vos deux belles toiles sont bien, Mais nous connaissons cette note. 294. — Le cheval du saltimbanque (bronze). Dans la poussière ou dans la neige, A la pluie, au soleil, au vent,