Revue du Lyonnais » série 4 - n°10 ( 1880 ) » pp.068

68              LE SALON LYONNAIS

      En France, en Espagne, que sais-je!
      Il a passé tout en rêvant.

        Il menait cinq ou six artistes
      Aux fêtes de tous les pays,
      Pitres, baladins ou dentistes,
      Dans les plus étranges habits.

        Les lits, les enfants, la cuisine,
      Les vieux décors et les tréteaux,
      En route ont blessé son échine
      Par les chemins des durs coteaux.

         Pourtant cette maison roulante,
      Il l'aime comme un vieux logis,
      Ayant dans la troupe ambulante
      Un singe et deux chiens pour amis.


     HIRSCH. — 315. — Suzanne (aquarelle).

         Pour être naïve, ingénue,
      Elle est trop belle, elle est trop nue
      Sous la grande clarté du jour.
      Le dieu qui règne sur notre âme
      Lui montrera trop qu'elle est femme,
      Et qu'elle est faite pour l'amour.


     JAMES   BERTRAND. — 62. — LaPtiote.

        Que de tristesse, que de pleurs !
      Hélas ! le malheur vient bien vite !
      Qui te cause tant de douleurs,
               Pauvre petite?