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                       BIBLIOGRAPHIE                       65

rées d'un grand respect et exerçaient sur la nation un
empire absolu.
   Il convient de faire remarquer ici que le souvenir de ces
prêtresses s'est perpétué jusqu'à nos jours; on le retrouve
dans toutes les légendes où se montre une datne blanche.
Cette dame blanche est le génie bienfaisant des bois, des
grottes et des fontaines, où elle aime à fixer sa demeure.
   La jeunesse gauloise était ardente, enthousiaste, avide
de combats et d'aventures ; elle était élevée par les druides
qui, avec l'amour de la gloire, lui enseignaient le mépris de
la mort. Elle était conduite aux combats par les bardes,
poètes nationaux et sacrés, dont les chants inspirés lui rap-
pelaient les exploits des ancêtres. Les Gaulois ne craignaient
rien, dit Aristote, sinon que le ciel ne tombât sur leur tête.
 Vaincre ou mourir ! était leur cri de guerre....


   Cette digression semblera peut-être étrangère à notre
sujet et nous éloigner de Mme d'Orgeval. Il n'en est rien !
au contraire... C'est la lecture des Trois corps saints qui la
fait naître sous notre plume. Vous voyez bien que la faute,
si faute il y a, en revient tout entière à cette aimable
dame, et qu'elle est la première coupable !...
                              *
                             *#
   La plupart des ouvrages de Mme d'Orgeval s'ouvrent par
une savante introduction ou préface due à la plume élé-
gante et facile de Mme Adèle de Jussieu. Admirablement
composées, très substantielles, ces introductions donnent
comme un avant-goût de l'intérêt que présente le fond
même de ces ouvrages. Heureuse association de deux
talents variés et qui savent admirablement se faire valoir
l'un par l'autre!...
                                Le baron RAVERAT.
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