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DE BESSENAY 3I
vu de café-chantant; quant au Guignol, nous ne nous en
portons pas garant.
Sous l'Empire, il y a eu un cercle {Cercle du Midi) qui
a tenté de s'établir et de réunir la bourgeoisie locale, mais
il s'est dissous. Sur la fin de 1877, le Cercle de Bessenay s'est
de nouveau réorganisé sur des bases sérieuses ; souhaitons
lui bonne chance. On voit que Bessenay se donne des airs
de petite ville.
Si le bourg est important et dans une belle position, il
n'a rien de remarquable, à part son église et sa place. Il y
existe plusieurs rues qui toutes portent des noms officiels :
rues du Château-du-Mas, de Saint-Irénée, de Lurcieux, du
Commerce (ou de Bibost), de Ripan, de l'Eglise, du Nord,
du Glavaroux, Chanel. Nous ignorons ce que signifie ce
dernier nom qui appartient depuis longtemps à cette rue.
L'aspect du bourg est assez propre, les rues sont suffi-
samment balayées, l'éclairage existe dans les nuits obscures
et sans lune ; la police est faite convenablement s'il y a lieu;
les maisons sont toutes très prosaïques et relativement ré-
centes. Quelques-unes ont été bâties nouvellement en beaux
matériaux, le bourg tend à s'embellir, des trottoirs existent
en plusieurs endroits. Au centre, se trouve la Grande Place,
de forme irrégulière, ressemblant un peu à un triangle ; au
milieu existe une promenade complantée de dix platanes peu
vigoureux à cause de la faible épaisseur de la couche de
terre végétale. Le baron Raverat a raison de se plaindre de
l'insuffisance de leur ombrage, mais depuis lui la place a été
nivelée. D'un côté de la place, une pompe, où l'eau est peu
abondante dans les sécheresses ; aussi faut-il recourir à des
distributions municipales sévères ; de l'autre côté, une bas-
cule. Six ou sept rues aboutissent sur la place et descen-
dent ensuite en diverses directions.
La première mairie de Bessenay fut le presbytère actuel ;