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DE BESSENAY 27 Il y a enfin 20 hectares de pâtures ; ce chiffre, vrai en 1829, a dû diminuer aujourd'hui, car chaque jour la culture avance sur les bruyères et les genêts. Ces pâturages existent sur- tout dans la vallée du Cosne qui a un revers très rocheux ; cependant, quelques parties ont pu être plantées en vignes, d'autres sont restées hérissées de rochers et de petits chênes rabougris. Le pittoresque gagne beaucoup en ces lieux où la culture perd ses droits ; d'ailleurs, très souvent, on voit les vaches et les chèvres suspendues sur le flanc du ravin, en ces endroits sauvages ; elles y paissent une herbe parfumée et aromatique qui ne peut que profiter à leur laitage. Parmi les produits forestiers, citons ceux que l'on retire de la taille périodique (bronde), des nombreux arbres de lisière qui se trouvent dans nos haies et le long de nos petits ruisseaux ; c'est ce qu'on appelle alors le bois de ri- vage. Dirons-nous enfin un mot du gibier hantant nos bois et nos champs ? Il est encore assez nombreux : lièvres, lapins, perdrix rouges et grises, bécasses, grives, alouettes, merles, piverts, pies, corbeaux, écureuils, et même renards, parmi les principaux s'offrent à l'adresse du chasseur. Les lièvres sont généralement abondants, mais le gibier se rencontre davantage sur d'autres communes voisines plus boisées. Jadis, nos montagnes possédaient de nombreux loups ; en 1755, ils firent de grands ravages, mais depuis plusieurs an- nées ils ont à peu près disparu. De nombreuses espèces de petits oiseaux réjouissent de leurs chants nos vallons et nos bois. § II. — PRODUITS INDUSTRIELS Bessenay peut prendre place parmi les communes indus- trielles, et ce grâce à de nombreux métiers de soieries.