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L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 13
aux archives du Rhône, dans l'inventaire sommaire dressé
par M. Gauthier. Ils sont compris dans la série D, sous les
n os 338 à 448. Ils sont extrêmement curieux et fort inté-
ressants. Espérons qu'il se rencontrera un savant capable de
puiser dans ces trésors et d'écrire cette page si peu connue
de notre histoire locale. (1)
Nous avons vu déjà que le bureau des petites écoles
et du séminaire de Saint-Charles jouissaient, en 1789, de
revenus considérables provenant de dons, de legs, d'ac-
quisitions, de dîmeries, de prieurés, etc. La juridiction du
bureau, par ordre de l'archevêché, s'étendait sur tout le
diocèse de Lyon qui comprenait, outre le Rhône etlaLoire,
une partie des départements actuels de l'Ain et de l'Isère.
Il venait en aide à toutes les écoles. Le bureau donnait de
l'argent, des livres, des ornements, des objets d'église,
faisait surveiller, visiter les écoles, réprimandait, encou-
rageait les maîtres et veillait à l'observation des règlements
épiseopaux qui avaient reçu l'approbation royale. C'était,
en un mot, une organisation puissante, disposant de grandes
ressources, qui n'existait à cet état de prospérité que dans
le diocèse de Lyon, et qui reliait l'école à l'église. L'ensei-
gnement à tous les degrés, en France, avant 1789, était
sous la direction du clergé, puisque tous les collèges étaient
entre les mains des moines ou des jésuites, et les petites
écoles, sous la dépendance des évêques.
A en juger par la correspondance, parles dernières lettres,
rapports, titres, etc., qui forment la partie des archives
(1) L'histoire de l'enseignement et des petites écoles à Lyon a trouvé
son auteur. Elle est en ce moment sous presse. C'est l'honorable
Conseiller à la Cour d'appel de Lyon, M. Niepce, le savant historien
des Archives de Lyon, des Bibliothèques de Lyon, deux importants et
précieux volumes auxquels nous avons fait, avec son autorisation,
quelques emprunts pour nos articles Lyon et Rhône. — E, C.