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        LE CHANT DES PIERRES

    Les temps préhistoriques comprennent, entré autres
  âges, ceux de la pierre brute et taillée et de la pierre polie.
  On connaît la variété des objets trouvés dans les cavernes
 des troglodytes, premiers habitants des grottes naturelles
 et artificielles. Les instruments de musique en pierre
 pourraient bien avoir appartenu à la première de ces pé-
 riodes. Nous en retrouvons encore la trace chez les sau-
 vages , dans des instruments que certains voyageurs
 angiais ont désignés par ces mots : Bells of musical stones
 in Abissyny. Le dessin qu'ils en ont apporté fig'ure trois
 énormes cailloux en silex, aux formes fantastiques, sus-
 pendus avec des liens de plantes filamenteuses à une tra-
 verse horizontale en bois, laquelle est supportée à droite
 par un tronc de bananier, et à gauche, par un simple
 poteau. Les indigènes ont l'habitude de frapper sur ces
cailloux avec une autre pierre, et le son retentissant ap-
pelle la population à la prière, aux fêtes ou aux combats.
    Les Chinois connaissent, depuis un temps immémorial,
les propriétés musicales des pierres. Ils possèdent encore
aujourd'hui des instruments de ce genre, qu'ils appellent
Shi-tchong, c'est-à-dire « cloches de pierre », et dont ils
marient les sons, avec ceux des autres instruments en
bois, en terre et en métal. Ceux de pierre sont en jaspe,
variété d'agate du genre quartz ou silex. Ils présentent la
forme d'un triangle en bois, où sont suspendus, à des
tringles horizontales de bambou, plusieurs fragments de
ces jaspes triangulaires et que l'on frappe avec un mar-
teau de nature et de forme différentes. L'instrument chi-