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450 RAPPORT frances, en un mot, vous raconter l'existence entière de cet homme courageux et modeste. Il naquit à l'Arbresle (Rhône), le 19 août 1793, fils d'un pauvre tailleur, et mourut à Amplepuis, presque dans l'indigence, le 5 août 1866, à l'âge de soixante-trois ans. C'est dans la brochure publiée par M. Meyssin, laquelle a eu trois éditions, qu'il faut lire les faits prin- cipaux relatés dans le rapport qu'il vous soumit, et où vous trouverez la date des brevets et des pièces authen- tiques qui établissent victorieusement la priorité de l'invention du métier ou machine à coudre, avec une aiguille verticale et à fil continu, par notre compatriote Barthélémy Thimonnier. Une date à retenir, entre toutes, c'est celle du 17 avril 1830 ; c'est le jour où notre inventeur prit son premier brevet. Je ne vous parlerai pas des modifications qu'il y apporta, des brevets de perfectionnement qu'il obtint à diverses reprises ; l'Exposition de Londres en 1851 et celle de Paris en 1855, commencèrent cependant à mettre un peu en lumière cette invention. Permettez-moi donc, Messieurs, pour fixer un point important, de vous lire les lignes suivantes, extraites textuellement du rapport de l'Exposition Universelle de Paris de 1855 (page 392) : « La machine Thimonnier a servi évidemment de type à toutes les machines à coudre modernes. » Il semblerait donc, tout d'abord, qu'après une pareille déclaration, la question de priorité devait être tranchée. Néanmoins, conformément à nos usages, et avant d'accorder votre sanction à une pareille affirmation, vous comprîtes la nécessité d'examiner de prés les titres et les documents présentés à l'appui ; et vous nommâtes