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CHRONIQUE LOCALE Ils sont tous rentrés ; tous ! les lycéens, les étudiants, les magistrats, les députés ! Salles et Chambres sont pleines jusqu'aux murailles : fauteuils et bancs sont garnis, et la besogne commence. Siéger ! quant il fait si bon là bas, dehors, au grand air! 0 ubi campi ! Siéger ! quand l'automne a encore de si beaux jours ! Fortunatus et Ma deos qui novit agrestes ! Et encore, si l'on faisait du bon ouvrage ! nous ne parlons que des écoliers ; Mais voilà le difficile Le vent souffle et on ne sait ce qu'il y a en l'air. Si du moins c'était comme à l'Académie, où tout se passe convenablement. Là aussi, les réunions sont reprises, et comme on y travaille ! De même encore dans nos autres Sociétés savantes. Voyez quels exemples! — Le mercredi, 7 novembre, la Société littéraire a fait sa rentrée sous la présidence de M. Léon Gharvet. On a entendu avec un vif intérêt une lecture de M. Waesen, sur l'origine de nos célèbres foires de Lyon, et sur le tribunal delà Conservation. M. Récamier"a non moins intéressé ses auditeurs en par- lant des dernières fouilles archéologiques que l'état des eaux de la Saône a permis de faire , vis-à -vis les quais Tilsitt et Fulchiron. Des statuettes, des monnaies, des usten- siles, des bijoux ont été retirés du lit de la rivière; une tète en marbre, de Faustine, achetée par M. Récamier, a été offerte par lui au musée de Lyon ; on a trouvé toute une col- lection (d'antiquités. Malheureusement la Saône remonte; mais on n'est pas moins heureux de ce qu'on a recueilli. — Le lendemain, jeudi 8, c'était la Société nationale d'Education qui faisait sa rentrée annuelle sous la prési- dence de M. Goybet. Une lecture attachante de M. Bonnel sur l'enseignement social, d'après l'ouvrage de M. de Bon- divenne, a obtenu les applaudissements des auditeurs, M. Bonnel y est accoutumé. Tout fait espérer que cette