Revue du Lyonnais » série 4 - n°4 ( 1877 ) » pp.168

108              VOIES ROMAINES DE? SÉGUS1AVES

juste à point pour prouver la justesse de cette opinion
nouvelle.
    En terminant sa Description du pays des Ségusiaves,
 I 858, Auguste Bernard parlait de ce pont romain à Pinay
comme desservant une route ancienne inconnue, et il
ajoute en définitive qu'on ignore complètement l'usage de
ce pont antique sur la Loire.
    Sous Louis XIV, une digue fut construite, en'fH 1, sur
les restes de ces piles pour amortir la violence du courant
dans les crues de la Loire, dont l'une d'elles s'est élevée
là, en octobre '1846, jusqu'à près de vingt mètres!Ce pas-
sag-e est appelé vulgairement en Forez le Saut de Pinay.
Un pont vient d'y être rétabli.
    Avant l'ouverture du chemin de fer direct de Lyon à
Roanne, de 90 kilomètres par Tarare, le détour en voie
ferrée par Saint-Etienne de 140 kilomètres était non
seulement beaucoup plus long-, comme on le voit, mais
encore bien plus prononcé, puisque l'angle que forme
Saint-Etienne avec Lyon et Roanne n'est que de cinq
rumbs de vent et 2/3, au lieu que celui deMoind avec les
mêmes villes de Lyon et Roanne, est de six rumbs et demi.
    De Lugdunum, la bifurcation étant précisée sur la Table
à Foro Segusiavorum fSaint-Symphorien-le-Chatel), la
route pouvait traverser la Loire à Veauche en passant au
sud de Saint-Galmier, à la station même (\ ) actuelle du
chemin de fer à VIIII lieues gauloises, et de là mener à
XVII lieues gauloises à Jcidmago (Usson) (2).
    De cette manière, le tracé et les distances de la Table
seront respectés et tout- concordera.


 (1) Actuellement, Saint-Galmier-gareestàtrois kilomètres de Saint-
Galmier-ville.
 (2) P a r Saint-Maroellin et Luriecq.