Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               CHRONIQUE LOCALE

    — Si rien ne les arrête, ils iront loin,
    — Ils?...
    — Ceux qui sont partis.
    — Godard ?
    — Godard, les écoliers, les magistrats, les professeurs,
 tous ceux qui ont le bonheur, à certains jours de l'année,
 de prendre la clé des champs comme Godard prend la clé
 des airs. On fait son paquet, on prend son billet et l'on
 s'envole, laissant les soucis, quand on en a, aux portes de
 l'octroi, sauf aies reprendre au retour.
    A propos d'écoliers, les Lyonnais ont eu une belle peur.
    Comme un éclair, le bruit s'est répandu que deux des
pensionnats les plus sympathiques de Lyon étaient fermés.
Fermés ? non, pas tout à fait ; mais leur interdire la pré-
paration au baccalauréat, était un arrêt de mort.
    Où mettre les enfants? où ? on n'avait plus le choix, et
puis les intérêts matériels de ces maisons aimées étaient
compromis, sinon perdus. Lyon s'est ému. Heureusement
que l'Echo de Fourvière du i l août est venu rassurer les
esprits.
    « Deux journaux de Lyon, dit-il, ont rendu un compte
inexact de certaines mesures prises par l'autorité ecclésias-
tique du diocèse, relativement aux institutions qui sont
sous sa dépendance. Us ont dit notamment que l'enseigne-
ment de la philosophie et la préparation au baccalauréat
seraient supprimés dans les pensionnats des Minimes et
des Chartreux. Cette double assertion est entièrement er-
ronée. »
    Eh bien, tant mieux ! Dieu merci, on a bien assez des
ennuis courants, sans celui nouveau et inattendu de cher-
cher on ne sait où, pour ses fils, une maison où, avec des
principes religieux, on trouve un enseignement fort et
solide, capable de faire des hommes de ces chers petits.
    La mesure qui interdit l'enseignement des mathématiques
et de la philosophie ne frappera donc que l'Argentière, Saint-
Godard et Saint-Jean.
    Aux Minimes, la distribution des prix a eu lieule 31 juillet,
sous la présidence de M. Pagnon, vicaire général. Un
discours sur l'honneur, prononcé par M. l'abbé Delaroche,
directeur, a été fréquemment applaudi.
   Pareil succès a été obtenu le 2 août aux Chartreux, par le
discours de M. l'abbé Gonindard, directeur de la maison,
sur le Patriotisme dans l'éducation chrétienne ; M. Gonin-