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L'ESCRIME AU SEMINAIRE Nous avons dit l'autre jour que l'escrime n'est pas le duel (1), au contraire ; que les villes où l'escrime est le plus en honneur, comme Lyon, Bordeaux, Lille, Mont- pellier, ont moins de duels que les autres ; que dans les salles d'armes règne la plus cordiale amitié et qu'il s'y crée des relations qui durent toute la vie : enfin, que le jeu de l'épée donne de la souplesse, de la force et de l'élégance au corps, comme de la vivacité à l'esprit; une leçon d'escrime est une leçon de philosophie, a dit un écrivain; c'est du moins un brevet de santé, déclarent hautement tous les médecins, et ils ajoutent qu'il n'est pas d'exercice plus convenable aux jeunes gens et de plus complet. C'est aussi notre avis. C'est, paraît-il, l'opinion des chefs d'institution les plus austères, des professeurs les plus dévoués a la jeunesse ; et, à Lyon, où l'éducation destinée à faire des hommes est si sérieuse et si sévère, les meilleurs pensionnats regardent le professeur d'escrime comme un de leurs plus impor- tants professeurs. Aussi nul n'a-t-il été étonné d'apprendre que,le 12 juillet, l'Institution de Notre-Dame des Minimes avait clos ses exercices gymnastiques par un concours d'escrime, pré- sidé par Son Eminence Mgr Caverot, cardinal-archevêque de Lyon, qui a pris un vif intérêt à cette fête. Quelques (1) Numéro de juillet 1877.