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                  LE PONT CE LA BOUCLE                    113

blissement de la passerelle sur les anciens plans, et sur
la proposition de M. l'Ingénieur en chef de service,
la Préfecture prit l'arrêté suivant :
     « La Compagnie concessionnaire de la passerelle de la
Boucle est invitée à présenter dans un délai d'un mois, à
partir de la notification du présent arrêté, un projet de
reconstruction dans lequel les trois arches portant les
nos 2,3 et 4, à partir de la rive droite, seront remplacées
par deux arches seulement séparées par une pile suffi-
samment solide pour résister par elle-même au choc d'un
 bateau. »
     Les conditions imposées à la Compagnie par cet arrêté
 aggravaient encore sa situation, car la reconstruction, sur
 ces nouvelles bases, des arches abattues, nécessiterait
 une nouvelle dépense de 60,000 francs, à laquelle il fau-
 drait ajouter quarante mille francs pour l'établissement
 d'estacades plus solides que celles qui existent actuelle-
 ment. Aussi, se trouvant dans l'impossibilité de se con-
 former à cet arrêté, elle s'est abstenue d'y répondre, car
 où prendre des fonds quand on a déjà eu mille difficultés
 à payer le pont ?
     Cet arrêté pourtant avait sa raison d'être, car depuis
 que le service des Ponts et Chaussées a fait des travaux
 en amont de Lyon, il s'est formé sous le nom de canal de
 Morestel un chenal très marqué dont le courant assez cru,
 en se rejetant sur la rive droite, a laissé former un atté-
 rissement considérable vers la rive gauche, à hauteur du
 Parc. Ce chenal va en se rétrécissant de jour en jour, et
  l'on comprend quel danger présente à la navigation l'exis-
 tence d'un obstacle au beau milieu de son courant. De
  là, nécessité de supprimer une arche de la passerelle et
  pour cela de rapprocher les deux piles voisines de la rup-
  ture pour diminuer la portée de l'arche à reconstruire.
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