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I LE PONT DE LA BOUCLE dH présent, de toute responsabilité pour le cas où un accident du môme genre viendrait à se produire. « La responsabilité du bateau et du chargement que le pilote descend est déjà assez lourde, sans qu'il vienne s'y adjoindre celle d'un pont insuffisamment établi, sans comp- ter les autres dangers que l'accident dernier a révélés. Agréez,etc. » Les conséquences de ce fâcheux événement furent désastreuses pour la Société du pont de la Boucle. L'ar- gent destiné à faire les travaux consolidateurs dut être employé, en grande partie, au déblaiement des maté- riaux et épaves du pont, tombés dans le fleuve ou en- traînés par lui, et à mille autres dépenses imprévues; ajoutons encore à cette mauvaise chance la fermeture du pont, la circulation impossible et les recettes perdues. Le directeur de la Société du pont de la Boucle adressa, le 15 juin 1875, une dépêche à M. le préfet du Rhône, en manifestant le désir de cette Compagnie d'être sortie d'embarras par le rachat de la passerelle parla Ville, et demanda subsidiairement l'autorisation de la relever et de se procurer les ressources nécessaires à cet effet par une élévation du prix du péage à 05 centimes et la prolonga- tion de la concession de dix années de plus, qui facilite- raient l'emprunt des sommes nécessaires. En outre, un certain nombre d'habitants des quartiers de la Croix-Rousse et de la Boucle, demandèrent par pétition le rachat par la Ville du pont de la Boucle, sa reconstruction et son affranchissement des droits de péage. 4,500 personnes avaient signé cette pétition. La réponse, soumise à l'examen du conseil municipal, celui-ci prit la délibération suivante, le 15 novembre : « Sans entrer dans l'examen approfondi de la question,