page suivante »
LES LYONNAIS AU SALON DE 1 8 7 7 , A PARIS 69
spirituel, mais un peu trop sévère, a surnommé l'Article
de Paris pour l'exportation. Les effets d'étoffes sont réussis,
les détails soigneusement exécutés ; l'ensemble est bon.
Beaucoup de savoir-faire et de patience.
Les quatre amis, de M. Favard, ont des qualités, mais
le pied gauche du plus grand des enfants est mal posé.
M. Frappa a la spécialité des moines, d'après le comte
de Chevigné ou d'après La Fontaine. Ses deux tableaux:
Les moines en récréation, et Le moine lisant Rabelais sont
des badinages, mais l'exécution n'en est pas mauvaise.
Le marché du quai Saint-Antoine, de M. Sicard. nous
rappelle d'heureux souvenirs de jeunesse. Sous les arbres
couverts d'une verdure naissante, les marchandes et les
ménagères sont pittoresquement groupées, et, dans le
fond, un léger brouillard laisse entrevoir l'Archevêché
et le clocher de l'église Saint-Georges. Très-bonne toile.
La route du marché, de M. Guy, représente un attelage
de bœufs et le bouvier arrêtés auprès d'un cabaret. Dans
le fond un village, des moutons, des bêtes à cornes. Tout
cela est bien observé et bien rendu. ,
Mademoiselle Samson : Deux bluettes assez gentilles,
Passe-temps et Coquetterie.
M. d'Adelsward : Deux tableaux, A. Bougival et Brick
norvégien débarquant des bois'à Ostende.
Les Pommes, par M. Robin, grande toile représentant
la Cueillette des pommes : dessin faible, tons crus.
Nous devons encore citer un Berger assez bien modelé
jouant de la flûte au bord de l'eau, par M. Mazeran, et Une
tête de paysanne, par M. Courajod.
De l'eau, des roches, de la bruyère, de hautes herbes,
quelques arbres, des vaches au pâturage, un ciel légère-