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  18                CITOYENS ET BOURGEOIS DE LYON

 ses trois collègues, mille livres. \V) Il est équitable d'a-
 jouter que le corps consulaire s'appliqua à conserver
 l'esprit municipal (les deux Empires lui ont porté une
 rude atteinte) et qu'il a lutté plusieurs fois contre les
 empiétements incessants du pouvoir royal. On doit encore
 rappeler que ces échevins, administrateurs rétribués mais
 paternels de la grande famille lyonnaise, n'arrivaient
 à cette fonction enviée qu'après avoir servi gratuitement
 comme recteurs des hôpitaux et officiers des penno-
 nages.
    Les Prévôts des Marchands et Echevins de la ville de
 Paris, les maires, capitouls, des principales villes du royau-
me étaient aussi largement récompensés. f2)
    Après le renversement de la vieille société française et
le changement de toutes les institutions qui avaient contri-
bué à l'asseoir et à la glorifier, on modifia les anciens
errements en supprimant l'indemnité régulière et peut-
être les abus.
    Sous le premier Empire, la Restauration et le règne de
Louis-Philippe, le jeton de présence prévalut ainsi que
les frais de représentation et le logement de MM. les
Maires. Le jeton disparut en 1848 pour reflorir sous le
second Empire.

    (1) Arch. municip. CC. comptabilité de Régny, trésorier. — La
 livre tournois de cette époque valait environ 3 francs de la monnaie
 actuelle. Le prévôt des marchands avait son logement à l'Hôtel-de
 Ville ou étaient installés le procureur général au traitement annuel
 de 6,000. liv. le secrétaire de la ville (3,000liv.), le trésorier (18,000
liv. y compris ses frais de bureau). Ces trois officiers jouissaient de
plusieurs fournitures, costumes officiels, chauffage, etc.,
   En 1787, le consulat était ainsi composé: Prévôt des Marchands :
Louis Tolozan, chevalier ; Echevins : Jacques-François Vauberet-
Jacquier, négociant, François Rocoffort, négociant, Jean-Antoine
Ravier, avocat au parlement, Claude-François Fnyolle, négociant.
   (2) Les députés des Etats-généraux recevaient également defortes
indemnités de leurs commettants.