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510                      CHRONIQUE LOCALE.
   — Une autre collection dont la vente, dit-on, se prépare et donnera
lieu à de profondes surprises, est celle créée par M. Flachat et qui
appartient aujourd'hui à M. Hardouin, son héritier. Le catalogue por-
tera les noms les plus célèbres et ce nous est, dès aujourd'hui, un vif
plaisir de pouvoir citer Rembrandt, Miéris, Téniers, Van der Meulen,
Carrache, Albert Durer, Jouvenet, le Guaspre, Ruisdael, Lorrain, et
les noms lyonnais de Blanchet, Chinard, De Boissieu et Duclaux. On
voit si l'humble appartement de la rue Tramassac où ces richesses
sont enfouies méritera la visite des amateurs.
   — La littérature lyonnaise a été vivement préoccupée par l'appari-
tion du nouveau poème deM. Victor de Laprade. Permette a été bien
vite dans toutes les mains, et les journaux ont souhaité la bienvenue
à une des œuvres les plus brillantes de notre poète.
   — On nous annonce un travail historique important et qui sera
d'un sérieux intérêt pour nos provinces : Les Sépultures de Saint-
Jean-de-Belleville (Savoie), par M. le comte Costa de Bauregard, Gre-
noble, in-fol. 16 pp. avec huit planches. L'ouvrage sort des presses
de M. Allier.
   — L'Académie de Lyon tiendra une séance publique mardi 22 dé-
cembre, à sept heures très-précises, au Palais des Arts.
   On entendra : M. Perrin, président : Rapport sur les travaux de
l'Académie.
   M. Danguin : Essai sur la gravure.
   M. Bouchacourt : Notice sur la vie et les travaux du docteur Devay.
   — Le bureau de l'Académie de Mâcon se trouve composé ainsi qu'il
suit pour l'année 1868-69 : président, M. Ch. Pellorce; secrétaire per-
pétuel, M. A. Saulnier; secrétaire adjoint, M. F. Lacroix; trésorier,
M. Monnier; bibliothécaire, M. T. Lacroix.
   — De l'avis du public et des journaux, ce qui n'est pas toujours
la même chose, jamais les illuminations du 8 décembre n'avaient été
plus splendides et plus générales, favorisées d'ailleurs par un temps à
souhait.
   — Le vent vient de rudement souffler sur la petite presse lyon-
 naise. La Marionnette a été frappée de cinq mille francs d'amende et
neuf mois de prison, le Refusé, cinq cents francs d'amende et huit
jours de prison, les deux journaux supprimés, Le Grognon s'était
fondu dans la Vie Lyonnaise, feuille élégante et de bon ton, à qui cette
union n'a pas porté bonheur. La Vie Lyonnaise vient de mourir de
sa bonne mort. C'est à effrayer les hommes de lettres et à faire fuir
les rédacteurs. On annonce, dit le Salut Public, la prochaine appari-
tion d'un journal littéraire; sous ce titre : 1!Avant-Garde, journal des
Francs-Tireurs. Pourvu qu'il n'y ait pas encore de la politique là
dedans !
  — A Lyon, pas d'Exposition Universelle. Lugete.
                                                        A. V.
                             Ami VIN GTRINIER,directeur-gérant.