Revue du Lyonnais » série 3 - n°6 ( 1868 ) » pp.499

                      BIBLIOGRAPHIE.                    499

temps jadis, inoccupés et diserts, erraient dans les gran-
des allées de leur parc, disant avec Larochefoucauld :
  « On blâme l'injustice, non par l'aversion qu'on a
pour elle, mais pour le préjudice que l'on en reçoit.
  « Quelque défiance que nous ayons de la sincérité
de ceux qui nous parlent, nous croyons toujours qu'ils
nous disent plus vrai qu'aux autres.
   « La plupart des honnêtes femmes sont des trésors
cachés, qui ne sont en sûreté que parce qu'on ne les
cherche pas. »


  Ou avec Vauvenargues :
   « Nous ne savons pas beaucoup de gré à nos amis
d'estimer nos bonnes qualités, s'ils osent seulement s'a-
percevoir de nos défauts.
   « Si nos amis nous rendent des services, nous pen-
sons qu'à titre d'amis ils nous les doivent et nous ne
pensons pas du tout qu'ils ne nous doivent pas leur
amitié.
    « Toutes les fois que la littérature et l'esprit de rai-
sonnement deviendront le partage de toute une nation,
il arrivera, comme dans les Etats populaires, qu'il n'y
aura point de puérilités et de sottises qui ne se produi-
sent et ne trouvent des partisans. »

   Aujourd'hui, le voyageur qui passe rapide dans un
wagon jette un regard distrait sur les vallées qui fuyent
et si son estomac ou son imagination a besoin d'un
aliment, il aime à trouver une nourriture substantielle