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492 LA CHARTREUSE D'ARRIÈRES. comme prieur et comme évêque, il ne dit absolument rien de son origine (1). A l'article Sothonod, il se con- tredit même formellement, s'exprimant ainsi : « Il riy a que trois familles qui aient possédé la seigneurie de Sothonod ; la première est celle des Arthaud, lesquels, dès Van 1230, ont resté seigneurs de Sothonod jus- ques à Van 1314 (2). » L'assertion de l'historien du Bugey ne résistant donc pas à la critique, ne doit être considérée que comme un lapsus échappé à sa plume et provoqué par l'air de fa- mille du prénom du prieur d'&rvières avec le nom de race des seigneurs de Sothonod. Dix-sept ans après la publication de l'Histoire de Bresse et de Bugey, Dom Léon Le Vasseur, religieux de la Char- treuse de Bourbonne, près de Gallion, au diocèse d'Evreux, adressa aux Bollandistes une vie anonyme de saint Arthaud , qu'ils insérèrent dans leur tome III d'octobre , des Acta Sanctorum. Cette vie reproduit purement et simplement en latin l'assertion émise en français par Guichenon, sur l'origine de notre saint : « Beatœ memoriœ Artoldus, sive Artaldus, Bellieensis episcopus, ex nobili dominorum de Sothonodo stem- mate in altis Veromesii jugis oriundus. » Pas d'autres détails. Quel degré de confiance doit-on accorder < cette œuvre i anonyme ? D'abord, pour qui connaît le pays, il est évident qu'elle a été rédigée par un écrivain étranger à la localité : « Le révérend Guigues, prieur de la Grande-Chartreuse, choisit Arthaud pour former un nouvel établissement (1) Ibid., p. 9 et 25. (2) Ibid., p. 106.