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464         LE CHATEAU DE MONTROND EN FOREZ.

 plan est aussi plus régulier, c'est celui d'un quadrilatère
flanqué de quatre tours d'angle, dont deux, celles de
l'ouest, sont carrées et les deux autres de forme cylin-
drique.
    Après la Révolution, les tours, les murailles, les salles
voûtées, les escaliers, les terrasses de l'édifice subsis-
taient encore, et il eût été facile sans doute de rétablir
Montrond au moins dans l'état où il se trouvait à la fin
du siècle dernier. Nul doute que la famille d'Apchon
n'eût tenu à honneur de lui rendre son ancienne splen-
deur, si elle eût survécu au désastre de 1793. Mais
aucun souvenir ne rendait le vieux manoir cher à ses
nouveaux maîtres et ils ont laissé le temps achever
l'Å“uvre des hommes.
   A l'extérieur, sauf du côté du midi, l'enceinte du châ-
teau de Montrond est dans un assez bon état de conser-
vation ; aussi pourrait-on de loin croire aisément qu'il
existe encore dans son entier. Mais si l'on pénètre au
dedans, on est étonné de la destruction accomplie froi-
dement depuis le commencement de ce siècle. Les plus
beaux matériaux ont été emportés au loin pour servir à
de nouvelles constructions. Les voûtes des tours et de
la chapelle se sont effondrées, les marches des escaliers
gisent au milieu de la vaste cour et les cheminées mo-
numentales du second étage demeurent suspendues au
sommet des murs, et semblent menacer le visiteur d'une
chute imminente. C'est à peine si au milieu de cet amas
confus de décombres, l'œil exercé de l'archéologue peut
reconnaître le plan de l'intérieur du vieux château. Mais
ce qui subsiste suffit pour nous faire comprendre l'im-
portance de Montrond, comme forteresse féodale. Avec