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LE CHATEAU DE MONTROND EN FOREZ. 453 un de ses vassaux, pour se venger d'un grief personnel, le tua d'un coup de pistolet tiré à bout portant (31 mars 1574) (1). Artaud VIII, dit Jean d'Apchon , avait épousé, en 1573, Marguerite Gaste, dame de Luppé, qui lui apporta cette terre en dot. Mais sa femme, pour laquelle Anne d'Urfé brûla d'une chaste passion, ne lui donna point d'enfants. Quelque temps après la mort de son mari, Marguerite Gaste épousa, en secondes noces, Aymard François de Meuillon, seigneur et baron de Bressieu, que nous trouvons désormais en possession des seigneuries de Montrond et de Rochetaillée, du chef de sa femme, à laquelle son premier mari avait sans doute légué tout au moins l'usufruit de ses terres et seigneuries. C'est ainsi que nous voyons, le 15 mars 1582, François de Bressieu et sa femme Marguerite Gaste vendre conjointement à Antoine de Rochefort la justice de la Valette que les seigneurs de Montrond et de Rochetaillée s'étaient réser- vée dans une transaction de l'an 1M6 (v. p. 350) (2). L'histoire se tait sur le château de Montrond jusqu'au jour où les guerres de la Ligue vinrent de nouveau dé- vaster nos provinces. La forte position de ce château en faisait désirer vivement la possession aux ligueurs lyon- nais. Mais le baron de Bressieu, qui le possédait, était royaliste. A peine la Sainte-Union était-elle proclamée à Lyon et dans le Forez, qu'il se hâtait de renforcer la garnison qui occupait sa forteresse. Quand la nouvelle (1) Aug. Bernard. Hist. du Forez. II. p. 190. — Les d'Urfé, p. 97. — Poncer. Mémoires sur Aimonay et le Haut Vivarais. (2) Les d'Urfé, p. 97 . — Lesfiefsdu Forez, p. 140.