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448           LE CHATEAU DE MONTROND EN FOUEZ.

teresse : la principale tour de Montrond défendue par un
certain nombre d'habitants deFeurs et de Saint-Galmier,
fut attaquée et prise par 200 habitants de Saint-Etienne
commandés par le sieur de La Porte. Il fallait sans doute,
dit Touchard Lafosse , peu de récréations semblables
pour faire disparaître les nouvelles splendeurs du château
de Montrond (1).
   Mais à peine est achevée la restauration du château de
Montrond, à peine s'est éteint le bruit des fêtes joyeuses
et des spectacles militaires, que voici venir la guerre
civile avec ses dévastations et ses luttes sanglantes. Plus
d'un tiers de siècle va s'écouler, pendant lequel Mont-
rond sera l'objet de la convoitise de tous les partis qui
vont se disputer nos malheureuses provinces.
   Comme il n'arrive que trop souvent dans les querelles
religieuses, l'intolérance d'un parti devait provoquer de
cruelles représailles. Au mois d'avril 1562, Henri d'Ap-
chon, l'un des fils d'Artaud VII, faisait prisonnier au port
de Montrond, le ministre d'Issoire en Auvergne, super-
intendant de tous ceux de cette province et en cette
qualité député à Lyon à la conférence pour le synode
général que les huguenots avaient convoqué à Orléans.
Quelque temps après, son frère aîné, Artaud VIII, dit
Jean d'Apchon, seigneur de Montrond et lieutenant au
gouvernement de Forez, renouvelait ces actes d'un zèle
outré ; il faisait arrêter à Feurs, à Saint-Galmier et à
Saint-Bonnel-le' Châtel et conduire dans les prisons de
Montbrison les ministres protestants qui étaient venus
prêcher la réforme dans ces trois villes.
   (1) Aug. Bernard. Hist. du Forez. H. p. 109. — Touchard-Lafosse. Là
taire hittorique, I. p. 458.