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- BIBLIOGRAPHIE. 397 tretien laissât beaucoup a désirer sur certains points par suite des encombrements que les suzerains péagers entas- saient sur les rivières et leurs bords, tels que moulins, écluses, usines, bateaux flottants, il est démontré que la communauté finissait, grâce a sa vigilance et a son organi- sation militante, par avoir raison de ces obstacles et par maintenir la circulation libre. L'auteur termine l'étude ap- profondie de cette question par ces mots : « En résumé, les « Marchands Fréquentants, investis par la nécessité et la « marche des événements d'une mission d'ordre public, « entretenaient eux-mêmes le lit de la Loire et de ses af- « fluents navigables dans tout leur cours. Pour les travaux « qui s'exécutaient dans les limites d'un péage particulier, « ils recouvraient leurs mises et dépenses sur le seigneur « péager ; pour les travaux exécutés sur les points où ne « se levait aucun péage, on ne voit pas qu'ils aient exercé « une action en recouvrement ; mais ils étaient en posses- « sion d'un autre moyen de se rembourser de leurs avances, « a savoir le droit de boite dont il sera parlé dans l'un des « chapitres qui suivent, droit qui n'était autre chose qu'un « subside ou péage levé par les marchands sur le transport « de leurs propres marchandises au profit de la bourse « commune. » Ce droit de boite, qui joue un rôle important dans l'his- toire de la communauté, était organisé et se percevait sur tous les points où la Loire était navigable, a des stations déterminées où des préposés étaient chargés de l'encaisser. La quotité en était réglée par le conseil d'administration qui se réunissait a Orléans, a des périodes fixes, et sur le fonctionnement duquel M. Mantellier nous fournit de pré- cieux détails. Ces notions complètent le tableau de la sa- gesse, de l'esprit de prévoyance, d'ordre et de modération qui régnaient dans cet aéropage de trafiquants. « Il était