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                             LTONNOISIANA.                               369

d'azur à une bande d'or, senestrée en chef d'une tête de
lion arrachée de même.
    Cette maison est très-remarquable, surtout à l'intérieur ;
sa cour, élevée de plusieurs marches au-dessus du sol et
très-spacieuse, présente sur le côté nord un vestibule formé
par une arcade à la retombée de laquelle est l'écusson. Le
vestibule donne accès à un escalier a vis contenu dans une
tour a pans, disposition fréquente dans les maisons lyon-
 naises (1).
    Rue de l'Enfant-qui-Pisse, maison a l'angle méridional,
 un éeusson au-dessous de la niche où était, dit-on, la statue
 d'où la rue tire son nom, ce que je crois douteux : un lion
 passant au-dessus de flammes mouvantes de la pointe de
 l'écu.
    Ces armes me sont inconnues ; mais d'après les usages
 héraldiques adoptés pour les blasons bourgeois, elles pour-
 raient bien n'être qu'un rébus pouvant se traduire par le
 nom de Léonard, Léon, Lion, ard qui brûle.



   La Rue Mercière ou les Maris dupés, tel est le titre
de la comédie de Legrand, représentée à Lyon en 1694.
Cette pièce, passablement gaillarde, n'a de lyonnais que le
titre, et la scène, comme en prévient l'auteur lui-même
dans sa préface, pourrait sans inconvénient être transportée
ailleurs.

    (1) Dans le plan des alignements projetés par M. le voyer on chef de
 la ville, cette maison doit disparaître. Nous faisons des vœux pour que ce
 plan soit modifié et pour que l'on conserve un édifice qui se rattache à
 l'une des familles les plus célèbres de Lyon, et qui est un modèle de cons-
 truction élégante et d'une distribution parfaite.
                                             (Note de l'éditeur.)

                                                                    24