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HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON 337 homélies sur l'Ascension et le sermon sur la fête de Pâques. Ampère a fait connaître ce dernier (1). Voici un fragment de la première. « La fête qui reçoit nos hommages n'est pas moins solen- nelle que la Nativité du Seigneur, ni moins solennelle que cette fête le jour de la Nativité, ce jour, où émané de la gloire du Père, le Rédempteur, Dieu et homme h la fois (2), nous estadvenu par l'humble sein d'une mère (3). En effet, si le miracle de la Nativité a donné notre Sauveur à la terre, le prodige que nous célébrons l'a rendu au ciel (4). Dans l'un, le Seigneur s'est révélé homme par son incarnation ; dans l'autre, il s'est affirmé Dieu par son ascension. En celui-là , il nous fut accordé la grâce d'une humanité profon- dément adorable (5) ; en celui-ci, le témoignage d'une divi- nité complètement manifeste. Par lepremier, le temple de la virginité; par le second, le royaume du ciel font éclater leurs mystères ineffables. Là , il'descend pour nous racheter; ici, il monte pour nous glorifier. Une fois, c'est notre ré- demption qu'il commence ; une autre, c'est notre salut qu'il achève; annonçant d'abord que les promesses vont être accomplies; prouvant ensuite qu'elles sont tenues. Ainsi, dans cette solennité, ses actes ne sont pas moindres que ses faveurs; le jour qu'elle consacre Ta vu, Dieu vêtu d'une substance corporelle, pénétrer le sublime sanctuaire des cieux que lui rendait inaccessible sa nature humaine (6). « Mais, sont-ce bien là les principales marques de la puis- (1) Hiit. litt., t. II, p. 69. (2) Gemina substantia. (3) Ver parlum nostris advenit. (4) Hic cœlo feddidit. (5) la illo gratiam dignantissiraae humanitatis. (6) In hac enim die, arduas cœli sedes, quas ipsa homiiiis natura claudebnt, Deus corporeus penetravit. 22